Ce 24 décembre 2020 avait lieu la 5e messe de Noël à l’hôpital de Vic en Bigorre.
En raison de la crise sanitaire, nous avons décidé – la direction de l’hôpital, l’équipe d’animation, l’équipe de l’aumônerie et bien sûr les prêtres de la paroisse – de multiplier les messes. Ceci afin que le plus de résidents et malades possibles puissent assister à la messe de Noël, toujours très fréquentée, tout en respectant les gestes barrières. Mais cette dernière messe, dans le service du long séjour, a eu un goût particulier. Était-ce la fatigue, était-ce l’ambiance, j’en suis sortie remplie d’émotion et au bord des larmes. Pourtant ce n’est pas le nombre de malades présents, 6 personnes dont certaines somnolant, dans ce service très durement touché par l’épidémie de la Covid, qui y était pour quelque chose. Ce n’était pas la salle non plus : une petite salle à manger que l’animatrice et moi avons dû vider de ses tables et chaises pour pouvoir faire rentrer les fauteuils roulants, Nicolas à la guitare, le père Christian Lagarde, le diacre Robert Chauveau et moi-même. Peut-être étaient-ce les textes et les chants de Noël accompagnés avec chaleur par Nicolas ?
Non à la réflexion, la vraie raison de mon émotion est la présence dans le couloir à l’extérieur de cette petite pièce partiellement vitrée, de 9 soignants et l’animatrice, toujours présente lorsque j’interviens. Elles ont assisté à la messe, debout de l’autre côté du bocal, regardant un des malades participer activement de tout son corps à la célébration, écoutant les textes et l’homélie du père Lagarde, s’imprégnant de l’ambiance de Noël, de la Bonne Nouvelle de cette naissance du fils de Dieu.
Merci à elles d’avoir pris sur leur temps libre pour participer à cette messe, avec les résidents dont elles s’occupent quotidiennement et merci à elles pour cette émotion qu’elles ont provoquée chez moi !
Merci à elles d’avoir pris sur leur temps libre pour participer à cette messe, avec les résidents dont elles s’occupent quotidiennement et merci à elles pour cette émotion qu’elles ont provoquée chez moi !
Sabine Barbe-Combes (équipe de la Pastorale de Santé)