Pujo : église St-Nicolas

La commune

658 habitants (2021)

Le patronyme du village vient certainement de la déclinaison du verbe « monter » ou monticule en occitan, Pouye, pouya, pouy, puyo, mais alors appliqué au périmètre de la motte féodale. Il exista un château appartenant à Pétronille, comtesse de Bigorre.
Selon une légende, les soldats de la perfide Albion, ne purent s’emparer du château de Pujo qu’après avoir soudoyé une malheureuse servante.
La paix revenue, le château fut reconstruit par une famille seigneuriale issue de la baronnie Lengros de Vic-en-Bigorre dont un descendant Jean de Pujo épousa le 4 août 1550 Anne de la Barrière, puis bénéficia grâce à la belle Corisande d’Andoins de la Seigneurie de Lafitole qui aboutira à la branche généalogique des Pujo Lafitole. Henri Pujo marquis de Lafitole, marié à Marguerite de Lusignan, fut au Parlement de Navarre.
Qui déambule à pied dans notre village comprend très vite que l’homme a occupé ces lieux depuis plus de 2000 ans. La motte castrale boisée en bordure de la route de Talazac, la villa gallo-romaine des Arrious datant du IVème siècle (malheureusement recouverte de terre) en sont (ou étaient) des témoignages.

Le chemin de la fontaine (cami de la Houn) est aussi chargé d’histoire. Cétait le chemin emprunté par les chevaux de la poste qui pouvaient s’abreuver à l’endroit où la route touche le canal. La « Houn du Bioué » procurait un elixir de longue vie : maintenant fermée, elle se trouve là où le canal fait un coude près de la passerelle en béton.

L’eau est présente sur l’ensemble de la commune. Ces principaux canaux qui traversent notre village : la Géline (route de Talazac), l’Echez (route de Talazac), le Baraou (quartier des Arrious), la Maï, dénommée aussi l’Agaou, (près du lavoir).

Durant des siècles, le canal du moulin a tenu un rôle économique majeur. Capté à partir d’Oursbelille, il a fourni l’énergie à la scierie Trilhe et au moulin situé en aval de la route de Saint-Lézer maintenant disparu.

 

Fichier:Blason ville Pujo (Hautes-Pyrénées).svg

L’église St-Nicolas

L’église non classée du XIXème siècle possède une particularité : l’autel où sont peints les quatre apôtres évangélistes n’est pas orienté coté est mais à l’ouest de l’édifice. Le clocher a été construit sur la base d’un précédent. L’ancien cimetière est situé sous la pelouse et le parking sud de l’Eglise.

Source : site officiel  www.pujo.eu

Saint-Nicolas de Myre

Nous ne savons que peu de choses de lui. Il naquit en Asie Mineure, devint évêque de Myre et, à ce titre, il assiste et souscrit au concile de Nicée en 325. Par contre, sa vie posthume est beaucoup plus riche, grâce aux légendes sans doute fondées sur la réputation de sa bonté envers les pauvres et les enfants. Son tombeau devient un lieu de pèlerinage, d’abord à Myre, puis à Bari en Italie où ses reliques furent transportées au XIe siècle pour les protéger des Musulmans. Chaque année, des délégations des Églises orthodoxes, particulièrement de Russie, viennent se joindre au pèlerinage des catholiques latins, en une rencontre œcuménique significative. Le « bon saint Nicolas » est invoqué aussi bien en Orient où il est le patron des Russes, qu’en Occident où il est le patron des enfants et, si l’on peut parler ainsi, l’ancêtre du Père Noël.
Un internaute nous signale: « St Nicolas honoré en Lorraine est aussi le protecteur des filles à marier et des prisonniers. Deux épisodes de sa légende: l’un explique qu’il fournit secrètement une dot à trois sœurs dont le père trop pauvre ne pouvait les marier, l’autre rapporte qu’il exauça les prières du seigneur de Réchicourt (actuelle Moselle), prisonnier en Terre Sainte depuis des années, qui se retrouva miraculeusement libéré de ses chaînes sur le parvis de la basilique à St Nicolas de Port (Meurthe-et-Moselle). »
L’évêché de Metz nous signale: « La fête de St Nicolas de Smyrne est une fête obligatoire pour toute la Lorraine: il est son saint patron. Le diocèse de Nancy possède la Basilique St Nicolas de Port qui abrite des reliques rapportées par le chevalier Aubert de Bari. Le diocèse de Metz compte 36 églises ou chapelles de ce patronyme. »
Nicolas fut évêque de Myre (Asie Mineure) dans la première moitié du IVe siècle. Au VIe siècle, une église à son nom abritait son tombeau. Mais, en 1087, des marins de Bari s’emparèrent de ses reliques et les emportèrent dans leur ville qui est devenue le centre de son culte. A la même époque, le chevalier Aubert, de Port, près de Nancy, rapporta d’un voyage à Bari une relique du saint. Dans cette localité, qui prit plus tard le nom de Saint-Nicolas-de-Port, plusieurs églises furent construites successivement jusqu’à la belle basilique actuelle où viendront, nombreux, les pèlerins à l’exemple de Jeanne-la- Lorraine.
Dans le diocèse de Metz, trente-six églises ou chapelles portent le titre de saint Nicolas. La plus célèbre est celle de Munster.
Mémoire de saint Nicolas, évêque de Myre en Lycie au IVe siècle, célèbre en Occident comme en Orient, car Dieu récompensa par de nombreux miracles sa charité et son zèle apostolique.

Source Martyrologe romain – Nominis

Légende dorée

Concernant la vie du personnage historique, il y a peu de faits documentés. Sa vie est relatée dans plusieurs vitae dont l’exactitude est douteuse aux yeux des historiens. Les rapports sur la vie de Nicolas proviennent notamment d’André de Crète (720), d’un moine Jean du monastère du Stoudion à Constantinople, et de compilations byzantines, notamment la Vita per Michaelem de Michel l’Archimandrite au IXe siècle. Sa légende est compilée au Xe siècle par Syméon Métaphraste et transcrite en latin par les hagiographes médiévaux (Speculum historiale de Vincent de Beauvais, Vie de saint Nicolas de Wace, La Légende dorée de Jacques de Voragine), qui amplifient ses prodiges
Selon les hagiographies, Nicolas naît à Patare, en Lycie, aux alentours des années 270 au sein d’une riche famille chrétienne . Ses parents, Epiphanios (Ἐπιφάνιος), Grec d’origine, et Ioanna, meurent, toujours selon la tradition, lors d’une épidémie de pesteh . Il est ordonné prêtre et abbé de Sion (près de Myre) par son oncle Nicolas, évêque de Myre.
Selon la tradition, le successeur de son oncle venant à mourir, il est désigné évêque de Myre autour de l’an 3007.
Au cours de la persécution des chrétiens de 3108, il est arrêté et torturé. Il distribue la richesse dont il a hérité parmi les pauvres. Ce fait est rapporté par les évêques du ive siècle Ambroise de Milan et saint Basile de Césarée et, pour cette raison, est considéré comme un fait historique. Diverses légendes se sont développées autour de cet épisode.
Saint André de Crète et le moine Ioannis du monastère du Stoudion rapportent que Nicolas a participé au Concile de Nicée (325) et a giflé son adversaire Arius. Pour cette raison il est arrêté, avant d’être réhabilité à la fin du conseil. Nicolas n’est pas dans la liste des signataires de Nicée, mais cette liste est incomplète. Selon André de Crète, Nicolas a convaincu l’évêque Théognios de Nicée de la justesse du point de vue nicéen contre Arius. Or l’évêque Théognios appartient aux signataires historiquement documentés. Nicolas se distingue par sa lutte contre l’arianismeh.
Un an avant sa mort, il fait démolir le temple d’Artémis de Myreh.

Fête : 6 décembre

Image illustrative de l’article Nicolas de Myre

 

Lavoir

Mairie jouxtant l’église

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