La commune
4 721 habitants (2024)
La commune de Vic-Bigorre en située entre entre les coteaux du Béarn à l’ouest et ceux de l’Armagnac à l’est. Elle est arrosée par l’Adour et l’Echez. Elle est situé en Val d’Adour et est le siège de la Communauté de communes ADOUR-MADIRAN. C’est une commune à haut niveau de service comportant notamment trois lycées (général – agricole – professionnel), deux collèges et trois écoles. Elle dispose aussi d’un hôpital local, de trois maisons de retraite, de deux unités d ‘accueil Alzheimer.
Ses origines, très anciennes, sont liées à un passage à gué de l’Echez, affluent gauche de l’Adour. Le nom lui-même, Vic, issu du latin vicus (le faubourg ou le camp) signe l’origine antique de notre cité, il y a pratiquement 2000 ans par la volonté des Romains. Partout dans l’espace vicquois ils ont laissé de nombreuses traces archéologiques prouvant leur forte emprise administrative, économique et spatiale autour de leur capitale bigourdane BIGORRA ou SAINT LEZER d’aujourd’hui. Mais le plan actuel de la ville de Vic à l’intérieur de son canal creusé par l’homme date de 115, en plein Moyen Age. Il a été voulu, dessiné et fixé au sol par le Comte de Bigorre Pierre de Marsan. Cet espace médiéval fortifié conserve au XXIe siècle son dessin original même si les murailles et le château fort ont disparu au cours des guerres de Religion entre 1560 et 1590, féroces en Val d’Adour. L’église gothique fortifiée au XIVe siècle, incendiée et pillée pendant ces guerres a été assez maladroitement restaurée vers 1880 perdant ainsi sa belle originalité en même temps que son clocher mur, typique de la Bigorre médiévale.
Le XVIIIe siècle affirme une belle renaissance patrimoniale marquant solidement Vic. Grâce à la prospérité agricole générée par les grains, les chevaux et les vins, Vic s’enrichit de beaux hôtels particuliers ( de Journet, de Lalande d’Olce, de St-Pastous…) , de maisons bourgeoises (Rosapelly), de manoirs (Labarthe, Saint-Aunis).
Le XIXe siècle installe le fer et l’acier avec la voie ferrée et la gare en 1859 et l’une des 4 plus grandes halles du département, façon Baltard, qui prouve la vitalité du vieux marché médiéval du samedi resté cher aux vicquois d’aujourd’hui.
Source Guy Cassagnet
L’église Saint-Martin
L’Église Saint-Martin est le seul édifice en partie médiéval que conserve la ville. Cumulant la tradition romane d’un choix populaire gascon, pour la vaste nef unique, et la référence locale des bâtisseurs, pour les espaces larges et ininterrompus dans la « ligne architecturale » méridionale bâtie gothique du 14ème siècle remaniée au 19ème, elle recèle des pièces remarquables tels un orgue du 17ème siècle, un retable de bois doré du 17ème, une chaire sculptée, des fonts baptismaux d’un très beau marbre, une grille ouvragée, chef-d’œuvre de ferronnerie.
Livret juin 2024
Guide de visite de l’église Saint-Martin de Vic en Bigorre
En savoir plus sur l’église sur le site Histovic de Claude Larronde
La chapelle de l’hôpital des Acacias
Cet hôpital autrefois un hospice tenu par les Petites Sœurs des Pauvres puis devenu séminaire de la Congrégation des Père de Garaison (MIC) est devenu un hôpital public comprenant plusieurs établissements. Le bâtiment ancien comporte une chapelle rénovée dans laquelle sont célébrées des messes et des obsèques.
L’ancien Cloître des Minimes
L’ordre des Minimes est un ordre dit « mendiant » crée par une bulle du Pape Pie V en 1567. La règle de l’Ordre des Minimes impose une vie de pénitence et de contemplation, mais également de prédication et d’assistance, d’où une implication dans la vie sociale. Cet ordre a connu un essor considérable au XVII ème siècle.
En 1609, la ville de Vic en Bigorre, représentée par ses consuls, signe le contrat de fondation d’un couvent des Minimes qu’elle s’engage à construire en limite du bourg.
Cet établissement comprendra un couvent avec son cloitre et une chapelle. Ce n’est qu’en 1640 que le couvent sera peu à peu achevé. Des travaux d’amélioration sont effectués en 1770 : décoration de la salle du chapitre et logement du prieur (toujours existant dans une maison privée de la rue des Minimes). En 1790, la Constituante supprime les ordres religieux et confisque leurs biens. Le couvent des Minimes n’échappe pas à la règle. La municipalité tente de l’acheter mais l’Etat préfère le vendre à un particulier. La Chapelle et divers bâtiments vont être détruits et le morcellement au XIX ème siècle entre plusieurs propriétaires finira par occulter l’existence même du cloître aux yeux des vicquois.
En 2005, la commune a procédé à l’acquisition d’une aile de cet ancien couvent débouchant sur la rue des Minimes. Elle a fait effectuer en 2007 une étude par un Architecte du Patrimoine portant sur sa réhabilitation.
En 2010, les propriétaires privés confrontants du cloître ont accepté de céder gratuitement ou mettre à disposition la cour du cloitre ouvrant la possibilité d’entamer une première cession de travaux : démolition de bâtiments sans intérêt architectural, nettoyage de la cour et aménagement d’une « vue » depuis la rue sur cette dernière.
Une seconde phase pourra suivre pour mettre en valeur la cour, l’aile nord et la partie sur la rue des Minimes. Le reste du chantier sera de longue haleine et nécessitera plusieurs dizaines d’années avant que ne puisse être effectuée une mise en valeur complète de cet ensemble dont l’inscription à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH) est en cours.
Saint-Martin de Tours
Les Églises d’Orient l’appellent aussi « saint Martin le Miséricordieux ». Il est né en Pannonie, l’actuelle Hongrie, sur les frontières de l’empire romain où son père était en garnison. A 15 ans, il est soldat car la loi romaine obligeait les fils de soldats à s’enrôler dans l’armée. Il est muté en Gaule et c’est là, qu’à Amiens, il rencontre le pauvre grelottant à qui il donne son manteau et dont il apprend durant la nuit que c’est le Christ qui lui a fait cette demande. Il hésitait à devenir chrétien, il s’y décide enfin. Il quitte l’armée pour rejoindre saint Hilaire à Poitiers. Avec lui, il fonde le premier monastère des Gaules, à Ligugé, en Poitou. C’est là qu’il sera enlevé par les habitants de Tours qui en font leur évêque. Mais l’ancien soldat devenu chrétien ne s’enfermera pas dans sa cité. Il évangélisera parcourant les campagnes jusqu’à sa mort, à Candes, sur les bords de Loire, disant: « Seigneur, s’il le faut, garde-moi en vie, car je ne refuse pas le labeur.
Source : Martyrologe romain – Nominis
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