Le plus souvent les Pompes Funèbres contactent le Père Raphaël Tél. 07 72 15 02 27 pour fixer le jour, le lieu et l’heure.
L’un des prêtre ou le diacre prépare ensuite la cérémonie avec la famille.
Pourquoi des obsèques catholiques ?
« Pour nous, catholiques, nos morts ont de l’avenir », aime dire le P. Jean-Marie Humeau, responsable de la pastorale des funérailles pour le diocèse de Pontoise et membre du Comité national d’éthique du funéraire (Cnef).
De fait, les étapes de deuil pour les chrétiens ne sont pas tout à fait les mêmes que pour ceux qui ne croient pas en l’au-delà. Pour des croyants, la célébration des funérailles consiste non seulement à faire mémoire de ce qui a été vécu par le défunt, mais aussi à en faire une action de grâce à Dieu et à se tourner vers l’avenir où le défunt attend ses proches, « même si cet avenir est caché, mystérieux et suppose un passage douloureux », selon le P. Humeau.
Ce n’est d’ailleurs pas anodin que l’on utilise le terme dies natalis (jour de naissance) pour signifier la date de mort des saints : de même, pour tout chrétien, son dies natalis, à savoir la date de son baptême, est transformé en « naissance en Dieu », non plus seulement sacramentelle mais réelle.
► Quel est le sens des funérailles catholiques ?
Traditionnellement, la liturgie des funérailles était dite « stationnale », avec des « stations » à chaque étape parcourue, depuis le lieu de décès du défunt jusqu’à son lieu de sépulture, et ritualisées pour aider le travail de deuil. Christian de Cacqueray, directeur du Service catholique des funérailles, compare les funérailles catholiques à « un pèlerinage à la suite de la dépouille du défunt ».
Cependant, depuis plusieurs décennies, trois des étapes traditionnelles – prière auprès du lit du défunt, veillée funèbre, prière au moment de la fermeture du cercueil – ont tendance à disparaître.
Si bien que l’essentiel des funérailles se vit désormais à l’église, puis au cimetière (ou au crématorium). Néanmoins, la préparation des funérailles devient une étape en soi, permettant à la famille – largement invitée à participer à cette préparation – de poser des questions spirituelles.
► Vers qui se tourner pour préparer les obsèques ?
La première chose à faire est de se tourner vers une agence de pompes funèbres. En général, c’est elle qui contactera la paroisse, et qui conviendra avec celle-ci de la date et du jour des funérailles.
Habituellement, les pompes funèbres transmettent les coordonnées de la famille en deuil à l’équipe des funérailles qui se met en contact avec celle-ci une fois qu’un horaire a été fixé. Dans presque tous les diocèses, en effet, des laïcs bénévoles et formés sont « missionnés » dans chaque paroisse pour accueillir et écouter la famille, l’aider à préparer la célébration et éventuellement conduire les funérailles.
Ce temps de préparation – qui peut se vivre, selon les équipes, à la paroisse ou au domicile du défunt – est souvent un moment privilégié pour confier, en toute discrétion, ce que l’on sait de la vie du défunt. « Le fait que ce soient souvent des femmes qui accueillent permet de dire des choses que l’on ne dirait pas à un prêtre », constate le P. Humeau.
► Faut-il inciter celui qui va mourir à préparer ses obsèques ?
« Le travail de deuil des proches se fait aussi à travers le choix des textes », souligne le P. Humeau. Selon lui, il n’est donc pas souhaitable de vouloir préparer sa messe d’enterrement de son vivant. « Si la personne a envie de laisser des consignes, qu’elle le fasse plutôt en proposant divers textes, en laissant ses proches libres de leurs choix », poursuit le prêtre du diocèse de Pontoise.
« C’est le rôle des vivants que de préparer les funérailles ! » Et ainsi d’honorer la vie du défunt. Tout l’enjeu est donc, à travers les chants et les textes bibliques choisis – première lecture, psaume et évangile – de relire à la lumière de la foi la vie du défunt, y compris pour celui qui était peu pratiquant.
► Comment se déroule la célébration à l’église ?
Dans la plupart des cas, les obsèques se déroulent sans Eucharistie. Mais quand la famille y tient, parce que l’Eucharistie fait partie de sa vie, elle peut solliciter un prêtre – celui de la paroisse ou un autre – pour qu’il célèbre la messe de funérailles.
Quoi qu’il en soit, avec ou sans Eucharistie, le déroulé des funérailles reprend celui du baptême, avec huit temps principaux : l’accueil du cercueil et de la famille ; le signe de croix ; le geste de la lumière ; l’écoute de la Parole de Dieu ; la prière universelle ; le Notre Père ; l’encensement du cercueil ; la bénédiction avec l’eau.
► En quoi consiste la célébration au cimetière ou au crématorium ?
Cette étape, souvent la plus difficile à vivre pour les proches, n’est pas toujours accompagnée pastoralement : quand le cimetière est trop éloigné de l’église, ni l’équipe des funérailles ni le prêtre ne peuvent s’y rendre.
Généralement, les pompes funèbres proposent la lecture d’un court texte ou d’une prière après que les fossoyeurs ont descendu le cercueil dans la fosse. Un dernier geste symbolique peut aussi marquer l’adieu définitif au défunt, en refaisant le signe de croix ou en lançant des pétales de fleurs. « Il est bon de voir concrètement cette dernière étape, pour marquer l’acceptation de la séparation d’avec le défunt et signifier qu’il ne nous appartient plus », résume Christian de Cacqueray.
Si le défunt a demandé à être incinéré (demande de plus en plus fréquente, y compris chez les catholiques), la célébration des funérailles peut, certes, avoir lieu au crématorium mais elle peut également se faire à l’église.
« Choisir l’église est préférable », insiste Christian de Cacqueray : car il s’agit d’un lieu visible, en pleine ville – à la différence du crématorium, généralement en périphérie et peu visible –, et d’un lieu accessible à tous – à la différence du crématorium où l’on reste entre soi. Célébrer des funérailles à l’église est aussi une manière de rappeler la dimension universelle dans la mort et de dire que toute vie humaine dépasse ce que l’on en connaît.
► Des symboles communs avec le baptême
« En communion avec lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous avons été mis au tombeau avec lui pour que nous menions une vie nouvelle » (Rm 6, 4).
♦ Jésus est mort sur la croix ; a été enseveli trois jours ; est revenu à la vie et est apparu à ses disciples dans la lumière, avec des messagers en vêtement blanc.
♦ Le baptisé est marqué du signe de la mort de Jésus ; est immergé trois fois dans l’eau ; se voit remettre (à ses parrain et marraine) la lumière du cierge baptismal ; est revêtu d’un vêtement baptismal blanc ; est oint avec le saint chrême (parfum).
♦ La dépouille lors des obsèques catholiques, est marquée du signe de la croix, est encensée (par le célébrant) ; est aspergée d’eau bénite (par le célébrant puis par toute l’assemblée) ; un cierge est allumé à côté du cercueil (généralement par un proche).
Source : Claire LESEGRETAIN – La Croix – 02/11/2015