St-Lézer : église St-Lizier

431 habitants (2021)

On sait depuis 1850 (travaux MM Roch, Rosapelly et de Cardailhac) qu’à l’époque gallo-romaine, un oppidum (agglomération fortifiée) du nom de Castrum Bigorra occupait le site. Il pourrait s’agir de la première capitale de la Bigorre. A ses  pieds s’étendait le bourg (Vicus en latin qui a donné Vic). Les découvertes archéologiques menées notamment par M. Coquerel  ont depuis confirmé son existence. Le château fortifié médiéval posé sur une motte a donné son nom au site : le Castelvielh (château vieux en gascon).

A  la fin du VIe siècle un monastère est fondé, dédié à saint Félix et saint Lizier (déformé  en Saint Lézer).  Il était situé à flanc de coteau au-dessous du Castelvieh et sous le mur de l’ancienne cité gallo-romaine.  Le premier monastère est détruit par les Arabes au VIIIe siècle  et à nouveau au IXe siècle par les Vikings.  Au début du XIe siècle, le monastère est rétabli et placé sous la tutelle de l’abbaye de Cluny (l’abbé de Cluny dirigeait à cette époque près de 1000 monastères et prieurés). L’église St-Martin de Vic-Bigorre dépendait alors de l’abbaye voisine.

En 1789, le monastère est fermé et est racheté, comme bien national, par Bertrand Barrère qui va faire démolir l’église abbatiale (située perpendiculairement et au nord l’église actuelle ) et une partie des bâtiments conventuels pour les vendre pierre par pierre. Seul va subsister un bâtiment connu aujourd’hui sous le nom de prieuré qui fut racheté par la Municipalité en 1823.

Fichier:Blason de la ville de Saint Lézer.svg

Au XIXe siècle, L’église paroissiale de St-Lézer (située à droite du cimetière) était en très mauvais état, tant qu’il fallut la démolir en 1847. Une nouvelle église va alors être aménagée dans le bâtiment du prieuré qui servira aussi de presbytère. Un clocher est construit à droite du bâtiment. Les travaux furent confiés à l’architecte tarbais J.J. Latour.

Cette église comporte des peintures à fresque du peintre tarbais Darré  et un très beau retable au centre duquel se trouve un portrait de l’évêque de Tarbes Saint Lizier.  On y accède par une rue qui longe un mur médiéval dans lequel est inséré un ancien puits. Un escalier permet d’accéder au site où était autrefois  le monastère. Un petit musée est installé dans l’ancien presbytère regroupant des découvertes archéologiques faites sur le site.

Le prieuré

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Saint-Lizier (ou Saint-Lezer)

Né en Espagne à Lerida et disciple de saint Fauste de Riez, évêque dans le diocèse de Pamiers dans le sud de la France, il nous est connu par sa présence au concile d’Agde en 506 que présidait saint Césaire d’Arles. Plusieurs localités se sont placées sous son patronage: Saint Lizier (09) et Saint Lizier du Plante (32)
Durant toute la première moitié du VIe siècle, Saint Lizier fut évêque de Tarbes. Originaire du nord de l’Espagne (sans doute de Lérida), il a été brillamment instruit par son père, tant humainement que chrétiennement. Dans la fleur de l’âge, il quitta sa famille et son pays. Après avoir passé quelques années sous la direction de l’évêque de Tarbes, il vint se présenter à l’école si renommée de saint Quintien, évêque de Rodez qui l’éleva au sacerdoce.
La sainteté de sa vie lui permit d’être désigné par les fidèles et le clergé de Couserans pour devenir leur évêque. Or, le siège de Tarbes, devenu vacant peu après l’an 506, resta sans titulaire jusqu’à l’avènement de Julien, en 541. Il y eut donc une vacance très prolongée; la gérance en fut confiée à l’évêque du petit diocèse voisin de Couserans, si bien que saint Lizier est appelé dans les plus anciens bréviaires, tantôt évêque de Tarbes – et il y est honoré à ce titre -, tantôt évêque de Couserans, où il mourut après un épiscopat de quarante ans.
On lui attribue la fondation d’un monastère près de Vic qui prit par la suite son nom, également donné à la ville de Couserans. L’invocation de saint Lizier, avec celle de saint Misselin, aurait permis de repousser, en 844, une invasion de Vikings qui venaient piller la contrée. Il est le Saint patron de Izaux, Nouilhan et Saint-Lézer. » (diocèse de Tarbes et Lourdes)

« De nationalité Lusitanienne, issu d’une famille noble, Lizier fit ses études sous la férule de son père, professeur de rhétorique. Méprisant les séductions du monde, s’attachant au Christ seul, il quitte sa patrie, vint à Tarbes et confia au célèbre évêque Fauste sa propre éducation. Il partit ensuite chez Quitien, évêque de Rodez. Il est ordonné sous diacre, diacre et prêtre. L’enthousiasme des habitants est grand quand il fut nommé évêque de l’Église du Couserans. Le renom de sa sainteté exceptionnelle alla bien au-delà de son Église.
Lizier adresse ses supplications à Dieu lors du siège par les Goth qui avaient à leur tête Ricosinde. Ce dernier vit en songe l’évêque Lizier le menaçant de mort et leva le camp terrifié.
Lizier montra une grande pitié envers les pauvres et parfois multipliait les pains pour les nourrir. Il dirige aussi l’Église de Tarbes pendant l’absence de Fauste et, dans un village, près de Vic-de-Bigorre, qui porte son nom, il fonda une église abbatiale qui devait devenir prieuré sous l’obédience des moines de Lézat. Pendant quarante ans, il remplit à merveille son ministère épiscopal. Il mourut dans la cité du Couserans le 7ème des calendes de septembre. L’Église et la ville le choisirent comme saint patron, tant ses mérites furent éclatants pendant et après sa vie. » (saints du diocèse de Pamiers)
À Couserans dans les Pyrénées, vers 450, saint Lizier, évêque. Né en Espagne et disciple de saint Fauste de Riez, il protégea, par ses prières, la cité de la destruction par les Visigoths.

Fête : 27  août

Source : Martyrologe romain – Nominis

saint Lizier, diocèse de Tarbes et Lourdes

 

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