Le passe sanitaire ne peut pas être demandé dans les églises durant les cérémonies religieuses. Il doit, par contre, l’être pour tout autre activité qui y serait organisée, comme un concert par exemple.
C’est ce qu’a précisé l’évêché de Tarbes-Lourdes dans un communiqué publié le 23 juillet :
Concernant les lieux de culte, le décret du 20 juillet 2021 met en œuvre les annonces du 12 juillet du Président de la République. Il ne modifie pas les dispositions en vigueur actuellement pour les lieux de culte en ce qui concerne les rassemblements cultuels (célébrations, mariage…).
Attention, compte tenu de la hausse très significative des contaminations, il est indispensable de respecter le minimum des mesures sanitaires et d’hygiène actuellement requises : port du masque obligatoire, gel hydro alcoolique, aération des édifices et dans la mesure du possible, le mètre de distanciation physique d’usage (article 1 et annexe 1 du décret n° 2021-699 du 1er juin 2021).
En revanche, ce qui change concerne la tenue d’activités culturelles dans les églises, qu’elles soient propriété de la commune ou du diocèse. En effet, pour toute activité culturelle s’y tenant et rassemblant au moins 50 personnes il conviendra que les organisateurs vérifient le Pass sanitaire des visiteurs ou spectateurs accueillis. En pratique, cette obligation devra être spécifiée dans une clause de l’accord écrit de l’affectataire ou par un avenant à l’accord déjà signé.
Par ailleurs, la Conférence des Evêques de France a réagi devant des attitudes de réfractaires à la vaccination qui ont fait usage de l’étoile jaune. C’est une grave confusion de pensée. La tribune publiée le 22 juillet 2021 veut le dire fortement.
La Shoah représente une horreur absolue à partir de laquelle nos conduites politiques doivent être jugées et non devenir un jouet au bénéfice de n’importe quelle cause. La vaccination dont il est question est la réponse médicale disponible pour faire face à une épidémie qui risque de paralyser encore la vie économique mais surtout la vie sociale et les échanges d’affection et d’amitié. Elle ne nie pas la dignité d’êtres humains en justifiant leur élimination.
En la rendant obligatoire pour certains et en imposant un passe sanitaire pour certaines activités, le gouvernement assure ses responsabilités légitimes sous le contrôle du parlement. Sous ce même contrôle, il impose des restrictions à celles et ceux qui refusent le vaccin. Il appartient aux instances juridictionnelles de notre État de droit de vérifier que l’imposition du passe sanitaire est conforme au droit, limitée à la durée de l’épidémie sous une forme gravement contagieuse et que les restrictions aux libertés d’aller et venir sont proportionnées.
Ne confondons jamais la liberté de voyager et celle d’exister ni la liberté d’aller au cinéma ou au café et celle de louer Dieu ou de ne pas le louer, même s’il est clair que ni l’État ni les citoyens ne doivent négliger que toutes les libertés se tiennent. Cette épidémie nous fait éprouver à tous combien nous sommes responsables les uns des autres. C’est comme une annonce de l’unité du genre humain et de l’union intime avec Dieu.
Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, Président de la Conférence des évêques de France,
Mgr Olivier Leborgne, évêque d’Arras, et Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil, vice-présidents
Père Hugues de Woillemont, Secrétaire général .