Au troisième dimanche de l’Avent, dimanche de « Gaudete », voici que retentit une invitation à la joie réjouissez-vous, le Seigneur est proche. La source de cette joie nous est révélée dans le chant de la deuxième préface de l’Avent. Il n’est plus seulement question de deux venues du Seigneur, mais de trois :
« Notre Seigneur est celui que tous les prophètes avaient chanté
celui que la Vierge attendait avec amour,
celui dont Jean-Baptiste a proclamé la venue et révélé la présence au milieu des hommes.
C’est lui qui nous donne la joie d’entrer dans le Mystère de Noël,
pour qu’il nous trouve quand il viendra vigilant dans la prière et rempli d’allégresse ».
Non seulement le Christ est venu, non seulement il viendra dans sa gloire, mais dès maintenant il vient. La liturgie de Noël n’est pas que le souvenir de la venue de Jésus à Bethléem, elle est un mémorial qui réactualise pour nous cette venue, qui nous la rend sacramentellement présente si nous la célébrons dans la foi au Dieu qui est, qui était et qui vient.
Le Christ nous offre d’entrer dans le Mystère de Noël parce qu’il répond déjà à notre attente pour nous maintenir dans une joyeuse et persévérante vigilance jusqu’à son retour glorieux. Comme il nous l’a promis, le Seigneur est avec nous. La prophétie d’Isaïe s’accomplit :
« Réjouissez-vous, prenez courage,
voici votre Dieu il vient lui-même et va vous sauver ».
(première lecture du dimanche de « Gaudete »)
Cette joyeuse assurance est pour nous source de patience et de fermeté dans la foi (deuxième lecture).
Vient alors avec l’Evangile l’intervention de Jean-Baptiste. Avec lui, nous sommes entrainés à nous interroger et à prendre parti. Accorderons-nous notre confiance au Christ ou nous mettrons-nous en quête d’un autre Messie, d’un autre Sauveur ? La réponse de Jésus à Jean-Baptiste est une attestation de la mise en œuvre de sa puissance qui assure le triomphe de la vie sur le mal et sur la mort :
« Les aveugles voient, les boiteux marchent,
les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent ».
Encore faut-il être assez conscient de sa faiblesse et humble pour faire pleinement confiance à la nouveauté que le Christ apporte au monde :
« La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres.
Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ».
Réjouissons-nous, le Seigneur est proche, le Seigneur vient. Préparons-nous à l’accueillir avec la simplicité et la confiance d’un cœur de pauvre. Nous connaitrons la joie de Noël, la joie d’accueillir dans la personne de Jésus le témoignage suprême de l’amour dont nous aime notre Père du ciel.
+ Andre FORT