a
«Cet Enfant, né de la Vierge Marie, est la Parole de Dieu faite chair, a expliqué l’évêque de Rome. La Parole qui a orienté le cœur et les pas d’Abraham vers la terre promise, et continue d’attirer ceux qui font confiance aux promesses de Dieu. La Parole qui a guidé les Hébreux sur le chemin de l’esclavage à la liberté, et continue à appeler les esclaves de tout temps, même d’aujourd’hui, à sortir de leurs prisons. C’est une Parole plus lumineuse que le soleil, incarnée dans un petit fils d’homme, Jésus, lumière du monde.»
«Il y a des ténèbres dans les cœurs humains, mais plus grande est la lumière du Christ. Il y a des ténèbres dans les relations personnelles, familiales, sociales, mais plus grande est la lumière du Christ. Il y a des ténèbres dans les conflits économiques, géopolitiques et écologiques, mais plus grande est la lumière du Christ», a martelé François, avant de passer en revue plusieurs situations internationales.
Une attention particulière pour le Moyen-Orient
«Que le Christ soit lumière pour les nombreux enfants qui subissent la guerre et les conflits au Moyen Orient et dans divers Pays du monde. Qu’Il soit le réconfort du bien-aimé peuple syrien qui ne voit pas encore la fin des hostilités qui ont déchiré le Pays en cette décennie. Qu’Il secoue les consciences des hommes de bonne volonté. Qu’Il inspire aujourd’hui les gouvernants et la communauté internationale à trouver des solutions qui garantissent la sécurité et la coexistence pacifique des peuples de la Région et qu’Il mette fin à leurs indicibles souffrances. Qu’Il soit un soutien pour le peuple libanais, afin qu’il puisse sortir de la crise actuelle et redécouvre sa vocation d’être un messager de liberté et d’harmonieuse coexistence pour tous», a ajouté François, évoquant la situation troublée dans le Pays du Cèdre depuis quelques semaines.
«Que le Seigneur Jésus soit lumière pour la Terre Sainte où Il est né, le Sauveur de l’homme, et où continue l’attente de nombreuses personnes qui, bien qu’étant fatiguées mais sans se décourager, attendent des jours de paix, de sécurité et de prospérité. Qu’Il soit la consolation pour l’Irak, traversé par des tensions sociales, et pour le Yémen, éprouvé par une grave crise humanitaire. Je pense aux enfants du Yémen», a ajouté François en sortant de son texte, alors que le conflit qui déchire ce pays du sud de la Péninsule arabique a provoqué une famine qui affecte particulièrement les enfants.
Le regard penché sur les troubles en Amérique latine
«Que le petit Enfant de Bethléem soit une espérance pour tout le Continent américain, où plusieurs Nations traversent une période d’agitations sociales et politiques», a déclaré le Pape, faisant allusion sans nommer explicitement ce pays, aux troubles qui ont notamment secoué le Chili ces dernières semaines. «Qu’Il fortifie le cher peuple vénézuélien, longuement éprouvé par des tensions politiques et sociales et qu’Il ne lui fasse pas manquer l’aide dont il a besoin. Qu’Il bénisse les efforts de tous ceux qui s’engagent pour favoriser la justice et la réconciliation et s’efforcent de surmonter les multiples crises et les nombreuses formes de pauvreté qui offensent la dignité de toute personne.»
«Qu’Il soit la lumière, le Rédempteur du monde, pour la chère Ukraine, qui aspire à des solutions concrètes pour une paix durable», a souligné l’évêque de Rome, qui soutient les efforts diplomatiques menés pour mettre un terme à la guerre du Donbass.
Une invitation à la paix en Afrique
«Que le Seigneur qui est né soit la lumière pour les peuples de l’Afrique, où persistent des situations sociales et politiques qui contraignent souvent les personnes à émigrer, en les privant d’une maison et d’une famille. Qu’Il soit la paix pour la population qui vit dans les régions orientales de la République Démocratique du Congo, meurtrie par des conflits persistants. Qu’Il soit le réconfort pour tous ceux qui souffrent à cause des violences, des calamités naturelles ou des urgences sanitaires. Qu’Il soit le réconfort pour tous ceux qui sont persécutés à cause de leur foi religieuse, spécialement les missionnaires et les fidèles kidnappés, et pour tous ceux qui tombent victimes des attaques de la part des groupes extrémistes, surtout au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Nigéria», a souligné le Pape, alors que l’Afrique de l’Ouest reste régulièrement secouée par des violences, encore ce 24 décembre au Burkina où 35 civils, parmi lesquels de nombreuses femmes, ont perdu la vie dans un attentat.
Le Pape s’est aussi penché sur la situation souvent tragique des migrants. «C’est l’injustice qui les oblige à traverser des déserts et des mers, transformés en cimetières. C’est l’injustice qui les contraint à subir des abus innommables, l’esclavage de toutes sortes et des tortures dans des camps de détention inhumains. C’est l’injustice qui les refoule des lieux où ils pourraient avoir l’espérance d’une vie digne et leur fait trouver des murs d’indifférence», a-t-il rappelé.
Assouplir nos cœurs endurcis et égoïstes
«Que l’Emmanuel soit lumière pour toute l’humanité blessée. Qu’il assouplisse notre cœur souvent endurci et égoïste et qu’Il fasse de nous des instruments de son amour. Qu’à travers nos pauvres visages, Il donne son sourire aux enfants du monde entier : à ceux qui sont abandonnés et à ceux qui ont subi des violences. A travers nos pauvres faibles bras, qu’Il revête les pauvres qui n’ont rien pour se couvrir, qu’Il donne le pain aux affamés, qu’Il soigne les malades. Par notre fragile compagnie, qu’Il soit proche des personnes âgées et de celles qui sont seules, des migrants et des marginalisés. En ce jour de fête, qu’Il donne à tous sa tendresse et illumine les ténèbres de ce monde», a conclu le Saint-Père.
Reprenant la parole après la prière de l’Angélus, François a renouvelé ses vœux de Noël à toutes les personnes présentes et à tous ceux qui l’écoutaient par différents canaux de communication. «Nous sommes tous appelés à donner l’espérance au monde, en annonçant par la parole et surtout par le témoignage de notre vie que Jésus, notre paix, est né», a rappelé le Pape.
Sources : Vatican news