Pour la majorité de nos contemporains, l’IVG est un droit définitivement acquis. Toute tentative de remise en cause est inacceptable. Le débat sur l’avortement est clos. Dans une société pourtant attachée plus que tout à la liberté d’expression, rares sont ceux qui osent briser le tabou.
L’abbé Laurent Spriet fait partie de ceux-là. Témoignages à l’appui, il lève le voile sur ces milliers de femmes qui, aujourd’hui, souffrent d’avoir commis l’irréparable. Son but n’est pas d’enfoncer un peu plus celles qui, bien souvent, sont davantage victimes que responsables. De part son expérience de prêtre, il sait qu’un chemin de guérison et de relèvement est possible. La miséricorde est offerte à tous ceux qui se tournent vers Dieu. Son ouvrage est avant tout au service de cette paix retrouvée.
L’entreprise de l’abbé Laurent Spriet est audacieuse et délicate. Il réussit à avancer sur une ligne de crête étroite, celle parcourue par le Christ lui-même qui n’est pas venu pour condamner mais pour sauver, qui n’a pas jugé les personnes mais les a invitées à la conversion.
En s’appuyant sur la théologie morale catholique et en donnant la parole à des femmes ayant subi l’IVG, l’auteur permet de distinguer la réalité objective de l’avortement –qu’il faut savoir regarder en face- de la culpabilité subjective des personnes concernées. Les deux approches sont nécessaires. Ce n’est pas en niant la culpabilité qu’on s’en libère, mais en partant de la réalité la plus objective possible pour accueillir ensuite la miséricorde de Dieu.
Certains considéreront peut-être l’ouvrage de l’abbé Laurent Spriet comme une goutte d’eau face à la pratique dominante. Il faut reconnaître qu’en dehors de l’Église catholique, rares sont ceux aujourd’hui qui osent se démarquer de la bien-pensance sur ce thème de l’avortement. En prenant ce risque, l’Église sait qu’elle s’expose à des critiques et à des attaques. C’est le lot des prophètes ou, pour le dire dans un langage plus moderne, des lanceurs d’alerte.
Le jour viendra où notre société sortira de cet angle-mort de la conscience collective et ouvrira les yeux sur la puissance de l’idéologie qui a conduit à un tel aveuglement. La bienheureuse prise de conscience de l’urgence écologique nous aidera peut-être à franchir ce cap. Quel paradoxe en effet à vouloir défendre la biodiversité tout en considérant comme négligeable et jetable l’organisme vivant le plus noble qui soit ! Puisse l’ouvrage de l’abbé Laurent Spriet contribuer à choisir et servir la vie.
Préface de Mgr. Olivier de Germay, évêque d’Ajaccio, et bientôt archevêque de Lyon.
Prière d'Angélique :
Ô Toi, mon Seigneur
Tu m’as ouvert le cœur,
Longtemps je t’ai renié,
Puis t’ai tant cherché !
Certains jours sombres,
Ma foi n’est qu’une ombre,
Alors ta réconciliation
S’offre à ma raison,
Et tout redevient lumineux,
Comme autour d’un grand feu.
Mes larmes coulent moins,
Depuis que j’ai attrapé Ta main,
Ne pas avoir tué mon enfant,
Est mon rêve le plus grand,
Mon tout-premier petit,
De mon ignorance tu as pâti.
Mais le Seigneur t’aime,
Autant que moi, ta maman.